
L’hôtel Mandarin Oriental vient d’obtenir la distinction palace: l’occasion pour moi de publier à nouveau mon avis sur l’établissement publié suite à la visite de celui-ci, le 19 septembre 2011.
Je vous avais parlé à plusieurs reprises du Mandarin Oriental Paris, dernier né des nouveaux palaces parisiens. Après le Shangri-la et le Royal Monceau Raffles, et avant le Peninsula, c’est donc le Mandarin Oriental qui a ouvert ses portes, le 28 juin dernier, en plein cœur de Paris, rue Saint-Honoré. Je l’ai visité cette semaine. Je vous propose de le découvrir et de retrouver mon avis, ci-dessous.
Ce qui marque d’abord en entrant dans ce palace de 8 étages situé dans un bâtiment classé années 30, c’est le grand jardin paysager (plus de 455m2), véritable havre de Paix en plein centre de Paris, et première implantation du groupe Mandarin Oriental en France.
Une impression de luxe discret et de sérénité se dégage du hall : cristaux Swarovski sur les murs, plafond à la feuille d’or et une impressionnante et judicieuse sculpture signée Nathalie Decoster qui évoque la liberté et la fragilité. Jusque là un sans fautes.
La visite se poursuit ensuite par le Bar 8 et par le « Sur Mesure », le restaurant gastronomique supervisé par Thierry Marx, restaurant feutré aux plafonds et murs de tissus blancs drapés, un restaurant de 40 couverts qui propose une « cuisine techno-émotionnelle empreinte d’émotion et d’innovation ». Là, j’avoue être plus dubitative quant au décor épuré, délibérément inachevé, d’une froideur plutôt clinique. Question de goût sans doute… Je vous laisse apprécier.
Le « Sur Mesure » n’est pas le seul restaurant du Mandarin Oriental Paris : il comprend le Camélia, avec son comptoir pour des plats en « live cooking ». Ce restaurant est ouvert de 7h à 23H. Vous pourrez également prendre un verre ou déjeuner dans le jardin, notamment à La Table du Jardin qui peut abriter 6 à 8 convives pour un moment d’exception. A l’entrée du Camélia se trouve également un comptoir de pâtisseries à déguster sur place ou à emporter.
Place ensuite à la découverte des chambres : 138 chambres entre 38 m2 et 350 m2 et 39 suites dont 7 suites duplex couvrant le 7ème et 8ème étage dont la suite Royale de 350m2 (que j’ai eu le plaisir de découvrir, pas encore ouverte à la réservation le jour de ma visite.) Les chambres sont grandes et bien équipées avec de belles terrasses donnant sur le jardin et avec un certain souci du détail: produits Diptyque dans les salles de bain, télévisions dans toutes les salles de bain, détecteur de présence dans les chambres (l’ensemble de la vie de l’hôtel est orienté vers un objectif d’économie d’énergie)…
La suite Royale est indéniablement spectaculaire avec sa vue circulaire à 360°c, sa salle de bain aussi majestueuse que sa vue, son décor pur et intemporel.
L’aspiration couture de l’hôtel est plutôt séduisante mais aussi son architecture d’inspiration art déco très influencée par les années 30 et sa volonté de mettre en avant l’artisanat d’art : reproduction de la photo du Baiser de Man Ray dans les couloirs, broderies créées par la Maison Lesage, créations du photographe Ali Madhavi…
La visite s’est achevée par le Spa (Guerlain) et la piscine de 14 mètres.
Mon avis – Le Mandarin Oriental Paris a d’incontestables atouts : son emplacement à la fois en plein centre de Paris et au calme, son jardin paysager, ses grandes chambres bien équipées, sa piscine…mais ce qui pour moi caractérise un palace se situe ailleurs, dans le service, l’impression qu’il vous donne d’être à la fois chez soi et ailleurs. Et à vouloir être trop « mode », Mandarin Oriental a fait de son hôtel en France un magnifique hôtel mais qui reste très conceptuel, privilégiant le côté esthétique au côté pratique ou chaleureux, au décor parfois froid et inégal, et auquel manque ce supplément d’âme et ces services d’exception qui différencient un grand hôtel international d’un palace (mais y aspire-t-il d’ailleurs ?). Peut-être est-ce dû au fait que trois architectes se soient penchés sur le sujet : Jean-Michel Wilmotte, Sybille de Margerie, Patrick Jouin ( et Sanjit Manku) donnant un résultat hétérogène et manquant parfois de chaleur ? Que l’hôtel (et on ne peut l’en blâmer) n’ait pas l’Histoire de ses concurrents ? J’y retournerai prochainement tester son restaurant et vous en reparlerai à cette occasion…mais je vous recommande plutôt d’aller là, là ou là…
juillet 9, 2014
Hôtels visités, Paris 1er