Mon avis sur le Grand Hôtel Barrière de Dinard : l’hôtel de rêve pour se ressourcer en Bretagne

 

« Il vaut mieux rêver sa vie que la vivre, encore que la vivre, ce soit encore la rêver. » Cette citation de Marcel Proust pourrait être la devise du Grand Hôtel de Dinard qui a choisi celle, non moins avisée, de Jules Renard, délicate attention disposée dans les chambres : « Le rêve, c’est le luxe de la pensée. »

Il est des lieux qui sont tellement indissociables des souvenirs auxquels ils sont liés que nous les retrouvons avec ce même mélange d’émotion et d’appréhension que lorsque nous revoyons des personnes que nous affectionnons et que nous n’avons pas vues depuis longtemps. De crainte que les réminiscences l’emportent sur l’instant présent. De crainte que la réalité ne soit pas à la hauteur des souvenirs. Disons-le d’emblée, ce séjour au Grand hôtel Barrière de Dinard fut plus qu’à la hauteur desdits souvenirs : idyllique !

Mon premier souvenir du Grand Hôtel remonte à 1999. J’étais alors membre du jury du Festival du Film Britannique, cette année-là présidé par la si chaleureuse, fantasque, affable et généreuse Jane Birkin, festival qui célébrait alors son dixième anniversaire. Je me souviens néanmoins de discussions tardives et irréelles avec la présidente du jury au bar du Grand Hôtel et des délibérations dans ses salons à l’issue desquelles nous avions couronné du Hitchcock d’argent le premier film d’un jeune cinéaste prénommé Christopher Nolan (déjà un petit bijou du 7ème art à l’image de ceux que sont aussi notamment « Memento », « Inception », et a fortiori « Interstellar ») intitulé « Following ». Je me souviens ensuite de séjours en famille et de réveillons.

Photo du jury du Festival du Film Britannique de Dinard prise en 1999 sur la terrasse du Grand Hôtel (ci-dessus). Photos du jury 2019 du festival prises au même endroit (ci-dessous) depuis ma chambre.

Photos ci-dessus et ci-dessous, souvenirs de précédentes éditions du Festival du Film Britannique de Dinard (retrouvez notamment mon témoignage dans le livre des 20 ans du Festival, « Flashback »).

Je me souviens, lors du dernier séjour, il y a 9 ou 10 ans de cela, y avoir croisé la charismatique silhouette d’un ancien Président de la République, habitué des lieux et de Dinard, et du luxe discret de l’hôtel où personne ne venait l’importuner. J’étais donc particulièrement ravie d’y séjourner à nouveau cette année pour en découvrir les rénovations à l’occasion du 30ème Festival du Film Britannique de Dinard, désormais nommé le Dinard British Film Festival.


A l’hôtel et dans Dinard, l’inénarrable silhouette de Sir Alfred est un peu partout…

Vous pourrez  ainsi trouver de nombreux articles sur les précédentes éditions du festival sur mon blog Inthemoodforcinema.com en attendant la critique du lauréat 2019 du Hitchcock d’or « The Keeper » de Marcus H. Rosenmuller.

J’ai par ailleurs fait de Dinard et du Grand hôtel, lieux si romanesques, le cadre d’une des nouvelles de mon recueil sur les festivals de cinéma « Les illusions parallèles » (Editions du 38, 2016), nouvelle intitulée « A l’ombre d’Alfred ».

Romanesques, Dinard et a fortiori cet hôtel le sont en effet indéniablement. Par l’Histoire de l’hôtel d’abord. Ainsi le Grand Hôtel Barrière de Dinard est une institution de 150 ans qui bénéficie d’abord d’une situation exceptionnelle sur la Côte d’Emeraude, face aux remparts de Saint-Malo, avec une vue à couper le souffle sur la cité corsaire depuis la piscine, le bar, le restaurant et les chambres, à deux minutes à pied du centre de Dinard (qui connaît un vrai regain d’activité et une montée en gamme des restaurants et commerces avec, parmi les ouvertures récentes, « Vent de vanille », magasin de glaces et pâtisseries d’Olivier Roellinger). Cet emplacement n’est-il pas déjà une invitation au rêve et à l’évasion ?

Vous pourrez aisément vous y rendre depuis Paris pour quelques jours, un week-end ou même une nuit. Par le TGV depuis la Gare Montparnasse, Dinard est en effet seulement à 2H16 de Paris. Il vous suffira ensuite de prendre le taxi depuis la gare de Saint-Malo et en quelques minutes vous voilà dans un doux ailleurs, paré pour un voyage immobile, entouré des majestueuses villas classées, aussi élégantes que l’hôtel où vous séjournerez dans une ville elle aussi classée Ville d’Art et d’Histoire. Si cet hôtel est si romanesque, c’est aussi parce qu’il y accueillit des personnalités illustres comme Winston Churchill ou Agatha Christie (qui apprit même à nager à Dinard), ou encore Victor Hugo, et qu’il sait allier Histoire et modernité, innovation et tradition, nous procurant le sentiment de bénéficier de tout le confort du XXIème siècle tout en retrouvant l’atmosphère si chic des palaces d’antan.

 

Erigé en 1858 pour recevoir les têtes couronnées, l’Hôtel de Dinard est le premier hôtel de la ville. Fin du XIXème, il sera baptisé le Grand Hôtel.  Il devient le symbole du raffinement du Second Empire et de l’élégance de la Belle Epoque. A la Belle Epoque, Dinard est à son apogée alors surnommée le « Dinard aux cent hôtels », première station balnéaire de France. La clientèle aisée s’y presse pour être vue et rencontrer les têtes couronnées d’Europe.  C’est en 1998 que l’hôtel devient propriété de Barrière et en 2018 qu’il entamera une phase de rénovation avant de réouvrir, sublimé, quelques mois plus tard.  Après les Hôtels Barrière Le Majestic et Le Gray d’Albion Cannes, Le Royal et L’Hermitage La Baule (également sublimement rénové par Chantal Peyrat), Le Fouquet’s Paris, L’Hôtel du Golf et Le Normandy Deauville, les Casinos Barrière Menton, Niederbronn et Royan c’était donc au tour du Grand Hôtel de Dinard avant l’ouverture prochaine du Carl Gustaf à Saint-Barthélémy. A Dinard, cinq mois de travaux ont été nécessaires, un délai finalement très court pour un résultat qui relève de la perfection.

Dès l’entrée et les salons qui la jouxtent, vous êtes happé par l’ambiance chaleureuse, ce petit supplément d’âme qui s’appelle le charme, par les lignes épurées, sobres et élégantes, le bleu et le blanc qui rappellent les couleurs des cabines de plages de Dinard. Et puis, surtout, à peine arrivé, un voiturier vous accueillera comme si vous reveniez chez vous avant qu’une réceptionniste tout aussi aimable (ou le concierge Clefs d’or) ne vous accueille à leur tour.

Du lobby aux bar et restaurant, des chambres aux suites, de l’espace fitness aux salons de réception, c’est la totalité du Grand Hôtel qui a été magnifiquement et intelligemment repensée et rajeunie par le décorateur Alexandre Danan.  J’ai tout particulièrement apprécié la splendide bibliothèque qui me fait songer au cocon d’un paquebot de luxe et qui est un hommage aux créateurs qui traversèrent les lieux mais aussi une invitation à la lecture, à la rêverie, au voyage, d’ailleurs à l’image de tout l’établissement.

La création du Spa Diane Barrière a été confiée à la décoratrice Chantal Peyrat. Moins ostentatoire que le rouge de Jacques Garcia, autrefois indissociable des hôtels Barrière, ce sont ici le bleu et les tons sablés qui sont à l’honneur, des couleurs océanes synonymes d’élégance mais aussi d’authenticité. Vous y trouverez aussi les verts intenses qui s’inspirent de la forêt de Brocéliande. Alexandre Danan est également intervenu sur le Normandy et le Fouquet’s Cannes, et a signé la métamorphose du lobby du Majestic.  Si c’est bel et bien un bâtiment mythique, jamais le luxe n’est empesé ou l’Histoire écrasante. La discrétion est le maître mot et non l’ostentation dans ce 5 étoiles membre des prestigieux Leading Hotels of The World, comme le Majestic de Cannes ou le Royal de Deauville.

Vous serez ensuite conduit dans l’une des 86 chambres de l’hôtel (dont 2 suites et 2 junior suites).

La chambre 207 qui m’a été attribuée était d’un raffinement rare, sobre, élégante, chaleureuse, avec un soin du détail exemplaire sans oublier la grande salle de bain avec douche ET baignoire.

Et bien sûr avec la vue tout aussi somptueuse sur les verdoyants jardins privés de l’hôtel à droite et sur Saint-Malo à gauche.


Les tons sablés de la décoration sont particulièrement chaleureux. La chambre se compose notamment d’un imposant bureau anglais, hommage aux amoureux de cette ville et au mobilier d’Empire, et d’un lit en cuir surpiqué, clin d’œil à la sellerie des écuries de prestige et de la haute couture. De part et d’autre du lit, vous trouverez des tables de chevet sur trépieds, hommage au mobilier de voyage des grandes expéditions et découvertes.

La multitude de détails qui contribuent à faire de chaque chambre un cocon et un antre de sérénité et d’évasion…

Cette chambre qui exhale douceur et délicatesse est une véritable invitation à la rêverie et pour moi à l’écriture et à l’imaginaire avec cette ouverture sur la mer et l’ailleurs. L’endroit idéal pour créer et laisser vagabonder son imagination. De la chambre supérieure de 25 m2 à la suite prestige mer de 70m2, quelle que soit la chambre que vous choisirez, vous bénéficierez de ce cadre enchanteur et de cette décoration apaisante avec têtes de lits surpiquées comme les malles des transatlantiques et photographies noires et blanches dispersées. De quoi embarquer pour des songes ensorcelants !

 

Parmi les nombreux atouts de l’établissement, il y a aussi son offre de restauration diversifiée entre son restaurant vue mer, Le George V, et son bar vue mer, le 333 Café. Là aussi, dans les assiettes, tradition et modernité se côtoient savamment.

 

Le George V est une brasserie chic de 88 places tournées vers l’horizon.

Quant au 33 Café, Bar 333 Café, il doit son nom au cocktail préféré de Kirk Douglas. En 1957, l’acteur américain séjourne un mois au Grand Hôtel. Il tourne alors le film « Les Vikings » au Fort la Latte. A ses côtés au générique, Tony Curtis et Janet Leigh. Hôte assidu du comptoir, Kirk Douglas se délecte du 333, alliance parfaite d1/3 de gin, d’1/3 de Cointreau, d’1/de jus d’orange, sublimé au Champagne. Aujourd’hui, de nombreuses photos de l’acteur illustrent le lieu.

Au restaurant Le George V, vous trouverez un large choix de produits nobles ou plus simples là aussi magnifiés par le chef, le talentueux Wilfried Lacaille. Vous pourrez en profiter tous les jours, pour le dîner de 19h30 à 21h30 et 22 Heures les jours fériés ou pour des événements et repas de célébrations sur demande. Là aussi, dans la décoration sobre et s’ouvrant sur la mer, comme dans les assiettes, c’est une invitation à l’évasion : grandes baies apportant une magnifique clarté, murs blancs rehaussés par les moulures du bois, fauteuils moelleux aux couleurs beiges ornés de coussins bleus, buffet central, lumineuse cave à vin à l’entrée, moquette soyeuse associant les dessins celtiques et les bijoux Emeraude d’antan.

 

Vous pourrez y partager des « plats combinant des produits simples et des mets merveilleux, vous délecter d’une cuisine du terroir et de poissons préparés à la perfection par Wilfried Lacaille ».  Vous pourrez ainsi opter pour la formule du soir (entrée, plat dessert à 43 euros) ou pour la carte sur laquelle vous trouverez un vaste choix de poissons comme « la sole meunière 500/600g, pomme de terre lissée et légumes », un « demi homard rôti, linguine à l’encre, émulsion d’armoricaine », du « filet de bar poêlé, déclinaison de choux, crème iodée », du « pavé de Merlu, purée de Butternut à la noisette torréfiée ». Parmi les plats, vous trouverez encore notamment les « linguine et spaghetti de mer aux crevettes sauvages », « les coquillettes jambon, truffe et Parmesan », le « plateau de fruits de mer Georges V  (Huîtres, bulots, langoustines, crevettes grises et roses, armoricaine, rillettes de chair de crabe), la « bourriche d’huîtres de Cancale n°3 (12 pièces), les « langoustines (8 pièces), mayonnaise » , les « bulots, mayonnaise « … Luxe peut aussi être synonyme de convivialité comme il l’est au Grand Hôtel. Ainsi, vous pourrez opter pour des desserts pour 2 personnes comme « l’éclair à la noisette/praliné ». Pour ma part, j’ai testé la « fraîcheur au citron, meringue, sorbet & gelée citron, crème vanillée » (exquise), et « le dessert au chocolat grand cru », je crois le meilleur coulant au chocolat qu’il m’ait été donné de déguster, présenté comme un chocolat chaud, une vraie Madeleine de Proust qui vous replongera en enfance, ou dans de douces réminiscences de Dinard.  Vous pourrez en plus admirer le soleil couchant tout en les dégustant. Difficile de trouver mieux. Que vous soyez à l’hôtel ou simplement de passage à Dinard, je vous recommande donc vivement son restaurant.

C’est aussi au George V que vous prendrez votre petit-déjeuner. Là encore, pas d’ostentation mais d’excellents produits : délicieuses viennoiseries, crêpes savoureuses, et vaste choix de plats chauds et froids avec un accueil comme partout ailleurs dans l’hôtel, discret et chaleureux. A l’entrée, vous trouverez un large choix de journaux.

Au 333 Café, vous pourrez siroter de délicieux cocktails dans un cadre « so british » en admirant le panorama mais aussi vous restaurer. Je vous recommande notamment le fish and chips et le Paris-Brest. Là aussi, je vous incite à venir y déjeuner ou prendre un verre le soir, même si vous n’êtes pas à l’hôtel. L’endroit est idéal pour passer un moment convivial à deux ou entre amis.


Autre excellente raison de choisir le Grand Hôtel de Dinard : l’espace de 300m2 dédié au bien-être et à la beauté, véritable oasis de sérénité avec vue spectaculaire et reposante sur le jardin de l’hôtel et la mer.

Vous y trouverez une piscine très agréable (approuvée et testée par l’auteure de ces lignes), à laquelle vous accéderez aisément depuis votre chambre par les couloirs ouatés de l’hôtel, avec une eau à 28 degrés (12 mètres de long et 7 mètres de large), un Spa Diane Barrière. Des esthéticiennes confirmées vous accueilleront tous les jours. Elles vous prodigueront leurs soins et conseils grâce aux bienfaits des marques Biologique Recherche et Ligne St Barth. Vous pourrez opter pour de nombreux soins du corps et du visage, de la manucure, pédicure, profiter de 3 cabines Spa avec douche, d’une salle de repos, d’une salle de fitness, d’un sauna, et d’un hammam.

Les enfants ne sont pas en reste avec le studio by Petit Vip, là encore une brillante idée du Groupe Barrière. Au programme pour les « petits vips » : accueil personnalisé, service 5 étoiles, nombreux ateliers ludiques. Les enfants peuvent y révéler leurs talents et s’initier aux 7 arts majeurs.  Ce concept réunit des parents et des professionnels ayant pour vocation la puériculture, l’animation, le sport, les arts et l’enseignement.

Si les activités ne manquent pas dans l’hôtel (vous pourrez aussi y louer des vélos), elles ne manquent pas non plus en dehors de l’hôtel (golf, casino Barrière, et promenades à Dinard ou Saint-Malo juste en face). Vous trouverez de nombreuses idées de promenades aux alentours en plus des incontournable villes de Dinard et de Saint-Malo : le Mont Saint-Michel, la ville médiévale de Dinan, Cancale,  le Fort la Latte…



Des hôtels  Barrière, ce 5 étoiles (qui a tous les atouts d’un palace sans que cela nuise à la chaleur de l’accueil et des lieux, exemplaire) est sans aucun doute le plus discret mais aussi le plus élégant et séduisant, car le charme insidieux de ce lieu qui se découvre progressivement n’en est finalement que plus ravageur et c’est à regrets que vous quitterez cette adresse idéalement située sur la Côte d’Emeraude, un véritable havre de paix, et de tranquillité où séjourner est  un plaisir revigorant grâce au cadre, à son jardin face à la baie de la Vicomté, à la vue idyllique et à l’accueil exceptionnellement chaleureux et professionnel.

Ce court séjour a passé comme un rêve et sans aucun doute reviendrai-je au Grand Hôtel de Dinard, sorte de yacht moderne et intemporel, qui vous embarque pour un voyage empreint d’élégance et de sérénité. Une escale joyeuse et réconfortante en grande partie aussi grâce au professionnalisme du directeur Bruno Vilt et de ses équipes qui vous accueilleront pareillement et de manière aussi personnalisée que vous soyez connu ou inconnu, habitué des lieux ou nouvel hôte. Il n’y a eu aucune fausse note pendant ce séjour, des femmes de chambres aux voituriers en passant par les réceptionnistes, le service et l’accueil sont parfaits à tous les étages. Je vous recommande cet établissement sans la moindre réserve. L’endroit idéal pour se ressourcer. Et pour moi cet écrin de luxe discret et de sérénité dans un cadre hors du temps et des vicissitudes de la vie moderne est indéniablement le lieu idéal pour écrire. Si vous avez envie de vous évader ne serait-ce qu’un week-end, vous savez maintenant que vous pouvez embarquer pour un voyage immobile sur ce paquebot au charme fou sur lequel planent l’ombre et les ondes romanesques de ses illustres clients de la Belle Epoque.

« Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve une réalité. » a écrit Antoine de Saint-Exupéry. Pour faire de votre rêve d’évasion une réalité, vous savez désormais où séjourner !

 

Le Grand Hôtel de Dinard

46 avenue George V  BP 70143, 35801  Dinard, France

Tél : +33 (0)2 99 88 26 26
Fax : +33 (0)2 99 88 26 27
Pour en savoir plus et trouver les meilleurs tarifs :

Retrouvez d’autres clichés de mon séjour au Grand Hôtel Barrière de Dinard sur mes comptes instagram @sandra_meziere et @leshotelsdeluxe. Suivez aussi le resort Barrière de Dinard sur instagram (@dinard.barriere).

 

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