
C’est en déambulant sur le front de mer de Trouville, à l’occasion d’un séjour à Deauville que j’ai découvert l’avancement des travaux de ce qui sera le futur établissement de luxe de la collection MGallery à Trouville, une belle alternative aux établissements Lucien Barrière de Deauville (dont la clientèle déplore de plus en plus l’aspect suranné) et surtout enfin une vraie offre de spa, thalassothérapie en Normandie qui, sans aucun doute, pourra rivaliser avec ses prestigieux concurrents bretons et s’annonce comme l’établissement d’exception de la région comme le sont tous les établissements MGallery (cliquez ici pour lire mon article consacré au nouvel hôtel MGallery de Rennes que j’ai récemment visité).
L’hôtel jouxte ainsi le Casino de Trouville et se situe au cœur des anciens Thermes de Trouville. Cet hôtel veut renouer avec le style des palaces d’antan tout en proposant tout le luxe et le confort modernes. Le décor a ainsi été restauré par l’architecte d’intérieur Jean-Philippe Nuel qui a notamment réhabilité le Radisson Blu de Nantes construit dans l’ancien palais de justice ou encore la célèbre piscine Molitor à Paris.
Deauville et Trouville, situées de part et d’autre de la rivière La Touques on longtemps rivalisé de e chic et l’élégance, inaugurant leur casino la même année : 1912. Trouville, surnommée « la Reine des plages » pour la qualité unique de son sable où ne pointe aucun galet, fait appel à l’architecte Alexandre Durville, auteur du casino de Dieppe apprécié pour son style oriental, typique de l’architecture balnéaire qui faisait alors fureur. L’oeuvre monumentale (6500 m2) réalisée en à peine quatorze mois dévoile des aménagements intérieurs de grand luxe qui en font le plus grand, le plus vaste et le plus fastueux des casinos de France. Une partie est consacrée aux « Bains chauds », le terme d’usage pour évoquer les prémices de la thalassothérapie. Le Tout-Paris y a ses habitudes mais le temps passe, et le bâtiment somptueux devient le musée de la ville de l’été 1937 à 1956. La société des Cures Marines de Trouville-sur-Mer finit par s’y installer en 1959. L’institution reconnue pour ses bienfaits durant quarante ans change de propriétaire en 1998 mais devant l’ampleur des travaux pour mise en conformité, les Cures Marines ferment leurs portes un an plus tard.
Dans la tradition des palaces du début du siècle dernier, les Cures Marines renaissent par la magie d’une restauration-création couvée des yeux par les Monuments Historiques et l’expertise des griffes MGallery et Thalassa sea & spa du groupe Accor.
En accord avec la ville de Trouville-sur-Mer, le groupe Cofinance SAS, actionnaire majoritaire de l’établissement, a privilégié le groupe Accor pour redonner vie à ce lieu mythique dont la façade néo-classique retrouve aujourd’hui son éclat immaculé.
Dans la station mythique qu’est Trouville, les écrivains ont toujours trouvé refuge pour noircir leurs pages blanches : Flaubert, Stendhal, Proust et Marguerite Duras. Tombée amoureuse de ce port de pêcheurs du Calvados à 17 ans, elle a attendu 1963 pour acheter un petit appartement lové dans l’ancien hôtel des Roches Noires où elle a écrit « Le ravissement de Lol V. Stein », « Émily L » et « L’Amant ». L’occasion pour Jean-Philippe Nuel de rappeler aux visiteurs et hôtes des Cures Marines la présence de ces auteurs au travers de phrases gravées en lettres géantes sur quelques murs. Comme celle-ci : « C’est à Trouville que j’ai regardé la mer jusqu’au rien. Trouville c’est une solitude de ma vie entière. » (Extrait de Écrire de Marguerite Duras).
Comme autrefois, l’hôtel est logé dans l’aile droite du casino situé au coeur de Trouville-sur-Mer, éternelle source d’inspiration. Pour son histoire, son identité culturelle et son authenticité. Pour ses couleurs aussi. Dès l’entrée dans l’établissement, les gris naturels, les beiges, les tons de sable, les bleus gris ou acier enveloppent le regard dans une douceur ouatée qui invite à la sérénité et au bien-être. Une atmosphère fluide et lumineuse qui rappelle celle des palaces d’antan. Mais comme on est au XXIème siècle, c’est juste une évocation qui ne renie en rien la modernité du lieu. Rideaux blancs dotés d’une légère rayure tennis, cabriolets cages gris perle pour créer des alcôves intimes, petites touches d’or pour les petites tables et pour la réception, tapis dessinés selon les codes balnéaires, fauteuils Louis XVI et lustres grandiloquents réalisés en fil de fer pour le clin d’oeil, miroirs dans les rosaces du plafond pour refléter la lumière des luminaires… « Pour montrer que le lieu a bougé » insiste Jean-Philippe Nuel. Le bar a l’allure d’une salle de bal majestueuse. Il est relié au restaurant par un imposant escalier depuis lequel on admire l’architecture de la pièce, ses moulures, ses briques apparentes… La cuisine, orchestrée par David Drans, sera inspirée par la mer. Ce chef talentueux, qui a passé cinq ans auprès d’Alain Ducasse, a à coeur de travailler avec des producteurs locaux.
La grande terrasse en bois exotique, ponctuée de plantes offre une vue imprenable sur la mer. L’atmosphère du restaurant est plus intimiste dans une gamme chromatique plus sombre, une grande fresque associe moulures et photos d’époque se déploient sur le plafond et sur un mur.
Les 103 chambres, dont 6 suites sont décorées par des fresques recomposées à partir des décors retrouvés sur le site et positionnées au-dessus des lits, des lustres en nacre rappellent les années 70, les camaïeux de blanc et gris sont soulignés par le bleu, et font écho à l’environnement marin. Les matières précieuses de laine, lin glacé, mat et satin habillent les fenêtres, petits canapés et fauteuils. Les rideaux se déploient entièrement autour de la prière pour créer un cocon précieux, à l’abri du bruit dans une acoustique intimiste. La sobriété et l’élégance au service des hôtes qui s’approprieront entièrement le lieu le temps d’un séjour.
Tel un cocon luxueux baigné d’eau et de lumière chaleureuse, l’institut des Cures Marines de Trouville invite à se déconnecter le temps d’une escale balnéaire chic ou d’un véritable retour aux sources de soi. L’institut déploie ses trente-deux cabines et sa suite de soins composée de quatre cabines.
Le temps s’arrête à Trouville. Au coeur des programmes proposés à l’institut : la santé globale anti-âge. Là où les vertus thérapeutiques de l’eau de mer se conjuguent à des techniques innovantes de bien-être et à l’intervention cosmétique. La santé globale repose sur cinq piliers ultra-personnalisés : diagnostic préalable, activités pour reconnecter le corps et l’esprit, diététique, soins sur-mesure et suivi après le séjour. « Elixir de Jouvence » le programme phare des Cures Marines de Trouville s’appuie sur le cercle vertueux du perpétuel renouvellement. Bilans très pointus, programme de détoxification grâce à une alimentation ciblant détoxification et antioxydants, oxygénation par l’activité sportive et enfin, respirologie, un concept de respiration en pleine conscience en lien avec les quatre éléments (terre, feu, air, eau). Régénérer le corps et l’activité cellulaire grâce aux soins de thalasso personnalisés et aux protocoles haute technologie Skin Perfusion de Filorga.
Pour garder la forme à tout âge ou de bonnes performances physiques, la « Cure Marine Sportive » est une des autres principales signatures. Sur le thème d’une « Echappée», un nouveau format de quatre jours est mis en place. « Pro Age Perfect » répond à la quête de réjuvénation. « City détox » permet de se libérer du stress urbain et de lâcher prise.
L’établissement comprendra:
-103 chambres
-5 salles de réunion
-Un institut Thalassa Sea and spa de 2500m2
-33 cabines de soins
-hammam
-fitness
-2 petits bassins
-un restaurant sur 2 niveaux avec terrasse
-un grand bar
Appréciant particulièrement les hôtels de la collection MGallery, je ne manquerai pas de tester celui-ci pour vous donner mon avis. A suivre bientôt sur Inthemoodforhotesldeluxe.com .
Photos des travaux prises lors de mon dernier séjour deauvillais:
décembre 10, 2014
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